Le 363ème RI en Champagne
(du 19 janvier au 4 mai 1917)
 
Phase préparatoire (du 19 janvier au 15 avril 1917)
 

Après une période d'instruction de quinze jours au Camp de Mailly, le 363e R. I. vient occuper le secteur Saint-Thierry – Villers-Franqueux.
Il s'organise en secteur d'attaque pendant la période du 19 janvier au 15 avril 1917, et se prépare à entrer dans la bataille.

Pertes pendant cette période :
- Troupe : 62.

 
Défense de la voie ferrée Reims-Guignicourt (16 avril 1917)
 

Le régiment, en réserve de C. A. derrière la 14e D. I., doit se trouver à 4 h. sur la voie ferrée Reims-Guignicourt, prêt à soutenir l'action de la 14e D. I., ou à prendre à son compte l'attaque du Fort de Brimont.
Il franchit le canal de la Marne à l'Aisne en bon ordre et atteint son objectif à l'heure fixée.
Il subit, le 16 avril, à 10 heures, sur la voie ferrée, des pertes sérieuses du fait du bombardement ennemi.
La progression de la 14e D. I. se ralentit progressivement. Vers 15 heures, l'ennemi lance une violente contre-attaque qui refoule les éléments de la 14e D. I. qui tiennent Berméricourt et s'empare du Bois du Champ-du-Seigneur.
Le 363e R. I. est pressé vivement et lutte pour la conservation de la voie ferrée.
Il arrête l'ennemi à la lisière sud-est du Bois du Champ-du-Seigneur et, repoussant de violentes contre-attaques, tient, toute la nuit, le passage en dessous de la voie ferrée, à l'est de Berméricourt.
Il permet ainsi aux éléments dissociés de la 14e D. I. de se reconstituer.
Le 17 au matin, il reçoit l'ordre de se reformer sur le Canal et de se préparer à attaquer le Bois du Champ-du-Seigneur.

 
Attaque du Champ-du-Seigneur (19 avril 1917)
 

Y a participé :

  • Paul AUBREGAT de Rougiers (363ème RI), tué le 19 avril 1917 à Brimont (Marne).
  • Edouard DURBEC de Bras (363ème RI), tué le 19 avril 1917 à Brimont (Marne).
 

Le 363e R. I. attaque, le 19 avril 1917, le Bois du Champ-du-Seigneur, en liaison à droite avec le 35e R. I., à gauche avec le 229e R. I.
L'attaque est menée par deux bataillons.
Sorties de leurs parallèles de départ avec un élan magnifique, nos troupes sont prises, dès le début, sous un feu violent de mitrailleuses. Elles progressent, malgré de lourdes pertes, et quelques éléments abordent la lisière. Mais, décimées par le feu intense des mitrailleuses et de l'artillerie, elles s'arrêtent après avoir gagné 400 mètres de terrain, et s'y accrochent.
Les régiments de droite et de gauche n'ayant pu, d'autre part, atteindre leurs objectifs, l'attaque est arrêtée et on organise le terrain conquis.

Pertes du 16 au 19 avril 1917 :
- Officiers : 18
- Troupe : 142

 
Attaque de Berméricourt (4 mai 1917)
 

Y ont participé :

  • Léonce MINGAUD de Saint-Maximin (363ème RI) est fait prisonnier le 4 mai 1917 à Berméricourt (Marne).
  • Louis CAILLOL de Saint-Maximin (363ème RI) est fait prisonnier le 4 mai 1917 à Berméricourt (Marne).
  • Lucien FABRE de Saint-Maximin est fait prisonnier le 4 mai 1917 à Berméricourt (Marne).
  • Edouard BRUN de Pontevès (363ème RI) est tué à l'ennemi le 4 mai 1917 à Berméricourt (Marne).
 

Le 363e RI, relevé de la ligne le 20 avril 1917, va se reformer dans les caves de Pouillon et de Villers-Franqueux. Il s'y reconstitue hâtivement, sous un bombardement incessant, et rentre de nouveau dans la bataille dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1917.
Le 4 mai 1917, il attaque le village de Berméricourt et la tranchée de Transylvanie, en liaison à gauche avec le 170e RI, qui attaque le Bois du Champ-du-Seigneur.
Les vagues d'assaut sortent de nos tranchées à 6 h.50 ; les objectifs sont rapidement atteints.
Le 363e s'y heurte à des forces supérieures, sur des organisations incomplètement préparées par l'artillerie, s'accroche au terrain conquis et y résiste, pendant plusieurs heures, à de furieuses contre attaques.
Ayant perdu presque tous ses officiers et la moitié de son effectif et complètement découvert sur sa gauche, par suite du repli du 170e RI, il reçoit l'ordre de se replier à son tour.

Pertes du 1er au 4 mai 1917 :
- Officiers : 22
- Troupe : 777

Pendant la Bataille de Champagne, le 363e R. I. a répondu pleinement à la confiance que ses chefs
avaient en lui. Justifiant sa réputation de troupe d'élite, il s'y conduisit magnifiquement dans des circonstances difficiles et mérite la belle citation suivante, à l'Ordre de l'armée (n° 6172/D du 22 décembre 1917 du G. 23). « Pendant vingt jours consécutifs, a fourni, sous des bombardements intenses un effort surhumain, trouvant, dans le beau moral de ses hommes et de ses cadres et dans l'indomptable ténacité de son chef, le lieutenant-colonel Dauphin, les ressources d'énergie nécessaires pour partir trois fois dans un élan magnifique, à l'attaque de positions très fortement organisées. A su, le 4 mai 1917, devant Berméricourt, hausser son héroïsme jusqu'au sacrifice. »

Le 363e quitte la ligne après le combat du 4 mai 1917. Il est au repos du 5 mai au 14 juin 1917 avant de partir pour occuper le secteur de Tahure.